Une dernière visite à la Galerie de Paléontologie de Paris avant sa fermeture

 Une dernière visite à la Galerie de Paléontologie de Paris avant sa fermeture


Début 2026, la Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée de Paris fermera ses portes au public pour une période de grands travaux de rénovation. Personne ne sait encore précisément à quoi ressemblera ce musée magnifique une fois transformé.

Un lieu à part, chargé d’histoire, qui est sans doute mon musée parisien préféré.


À l’annonce de cette fermeture prochaine, nous avons décidé, avec mes filles, de faire une dernière visite. Non pas pour découvrir un lieu inconnu, mais au contraire pour revenir dans un espace que nous fréquentons régulièrement, presque familier. Cette fois-ci, nous avons pris le temps autrement : faire des photos, observer, ralentir, et repartir avec un maximum d’images et de souvenirs, conscients que tout cela allait bientôt changer.

Un bâtiment incroyable

À travers ses alignements spectaculaires de squelettes, ses vitrines anciennes et son atmosphère unique, la galerie raconte plus d’un siècle d’histoire des sciences naturelles. En 2025, le bâtiment révélait à la fois toute sa majesté et les marques du temps, rendant ces travaux indispensables pour préserver les collections, moderniser les espaces et améliorer les conditions de conservation et d’accueil du public.


La galerie possède un charme unique, difficile à retrouver ailleurs. Un charme un peu poussiéreux, assumé, fait de vitrines anciennes, de bois patiné, de verre épais et d’une lumière tamisée. Les étiquettes écrites à la main, parfois jaunies par le temps, racontent autant l’histoire des sciences que celle du musée lui-même. Elles donnent l’impression de feuilleter un vieux livre de savoir, où chaque objet a été patiemment classé, nommé, transmis.


En 2025, le bâtiment révélait à la fois toute sa beauté et les marques du temps, rendant les travaux à venir nécessaires pour préserver les collections, moderniser les espaces et améliorer les conditions de conservation et d’accueil du public. Mais cette patine, cette sensation de lieu figé dans une autre époque, fait aussi partie intégrante de son identité.



Une très chouette collection

Lors de cette visite, nous avons tenu à revoir certaines pièces emblématiques de la paléontologie, celles qui nous attirent inlassablement. Les fragments de Spinosaurus, rares et fascinants, témoignages d’un géant de moins en moins mystérieux grâce aux travaux récents de Nizar Ibrahim. Le moulage impressionnant de la tête de Tyrannosaurus rex, avec ses mâchoires massives et ses dents acérées, conserve toujours le même pouvoir d’émerveillement. Autour, les grands squelettes de mammifères fossiles, les reptiles marins et les vitrines plus discrètes participent à cette sensation unique de déambuler parmi des formes de vie disparues depuis des millions d’années.


Nous sommes aussi montés au troisième étage, dans un espace plus calme, presque silencieux, pour retrouver les ammonites. Leurs spirales fossilisées, parfois monumentales, parfois d’une finesse incroyable, semblent hors du temps. Elles invitent à une contemplation différente, plus lente, et rappellent que bien avant les dinosaures, ces créatures marines peuplaient déjà les océans.


Au revoir (adieu?) la galerie de paléontologie.

Cette visite avait quelque chose de particulier. Non pas une découverte, mais un rituel d’au revoir à un lieu que nous connaissons bien et que nous aimons profondément. Un moment de partage avec mes filles, fait de discussions, de souvenirs accumulés au fil des années, et de cette conscience du temps long, aussi bien celui de l’évolution que celui  b  des lieux qui changent.


Cet article, comme la vidéo qui l’accompagne ci dessous, se veut une trace, un témoignage de ce qu’était la Galerie de Paléontologie avant sa fermeture. Un dernier regard sur son architecture, sa scénographie historique et cette atmosphère si particulière, en attendant de découvrir, un jour, ce qu’elle deviendra après les travaux.

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